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Maternelle Bois-Perrier : adapter notre patrimoine aux enjeux de résilience écologique et économique

Depuis le 12 juillet 2022 et jusqu’à la rentrée de 2024, la maternelle Bois-Perrier bénéficie de grands travaux de rénovation pour lui permettre d’avoir les mêmes performances énergétiques et conditions de confort que les autres écoles écoconstruites.


L’essentiel

  • Une façade isolante et autoportante recouvrira l’ancienne maternelle.
  • Double ou triple vitrage, isolation paille et verre cellulaire, récupération de chaleur permettent une baisse de 80 % des besoins en chauffage, soit une facture réduite de 74 %.
  • Seulement 30 h au-dessus de 28 °C, contre 260 h actuellement (au total sur l’année).
  • Un accueil plus agréable pour les parents grâce à des espaces administratifs réorganisés.

Le déroulement des travaux

Les travaux de réfection ont débuté le 12 juillet 2022 pour une livraison de l’école pour la rentrée de septembre 2024.

Durant les 2 ans de fermeture de la maternelle Bois-Perrier, les effectifs seront répartis sur les écoles voisines : une partie des élèves étudiera dans la nouvelle maternelle Françoise Dolto et le reste des élèves occupera les classes supérieures de l’élémentaire Félix Éboué.

  • Pour les élèves affectés à l’élémentaire Félix Éboué, l’accès se fera par le nouveau portail rue Jean-de-Mailly.
  • Pour les élèves affectés au groupe scolaire Françoise Dolto, l’accès se fera par le parvis Samuel-Paty (accessible par l’avenue Gabriel-Péri). Un pédibus est envisagé pour les familles des rues d’Aurion et Gabriel-Zirnhelt pour faciliter le quotidien.

Un bâtiment ancien avec les mêmes performances énergétiques que nos nouveaux bâtiments écoconstruits ? Défi relevé !

L’école maternelle Bois-Perrier, un bâtiment vieillissant. Façade sud.

Le contexte architectural

La maternelle Bois-Perrier ne sera pas détruite pour être reconstruite. La direction Recherche et innovation a du relever le défi de concevoir un projet architectural écologique à partir d’un bâtiment des années 60. Elle s’est pour cela appuyée sur l’expérience acquise sur deux beaux projets tels que la façade bioclimatique greffée à l’école Jean Mermoz, et l’école élémentaire des Boutours qui s’est construite autour de l’ancienne coque du marché forain des Boutours – bien que la structure conservée soit marginale.

Facade de Jean Mermoz
Illustration, façade bioclimatique de l’école Jean Mermoz

Dans le cas présent, une contrainte particulière apparait après les premières études : le bâtiment actuel est solide, mais ne supportera aucun poids supplémentaire. Contrairement à ce qui a été fait à Mermoz, il est nécessaire ici de créer une protection de façade qui soit autoportante, c’est-à-dire ayant des fondations propres, de façon à épouser la forme de l’existant sans peser sur lui. Dans les faits, cela revient en quelque sorte à « construire une école autour de l’école ».

Un habillage polyvalent qui s’adapte aux conditions climatiques

Nous ne changeons pas de corps en fonction de la saison et des éléments, nous adaptons nos tenues vestimentaires. Le principe est exactement le même pour la réfection de la maternelle Bois-Perrier.

Projection, façade sud.

Une facture de chauffage réduite de 74 %

Lorsque les températures baissent, la sensation de chaleur à l’intérieur de l’école résulte d’une part de l’efficacité de l’isolation face aux conditions extérieures, et d’autre part des moyens de chauffage mis en œuvre.

Le premier facteur d’amélioration, c’est le remplacement de toutes les fenêtres, actuellement avec un vitrage simple, par du double ou triple vitrage. La façade autoportante renforcera le dispositif en isolant les murs avec une structure en bois et paille. L’isolant en toiture sera remplacé par du verre cellulaire, plus efficace pour un poids équivalent.
Enfin, les fameuses tours à vent qui assurent la ventilation permanente de l’air intérieur intègrent un système de récupération de chaleur ; l’air chaud, en sortant, transfère une partie de sa chaleur à l’air froid qui entre.

Comparatif

  • Actuellement, la maternelle Bois-Perrier consomme en moyenne et pour le chauffage seulement, pour une année, entre 250 et 300 kWh/m². Pour référence, la consommation annuelle moyenne pour chauffer un logement à l’électricité est de 100 kWh/m².
  • Après les travaux, la consommation annuelle moyenne devrait se situer aux alentours de 50 kWh/m².

Conclusion, la baisse des besoins en chauffage est d’environ 80 % !
Nb : si la facture ne baisse pas de 80 %, c’est parce que le prix n’est pas calculé que sur la consommation stricte en kWh, mais intègre des frais variables auprès du fournisseur Ygéo.

Une température intérieure modérée, même en période caniculaire

L’isolation de la maternelle la protège en partie de l’air chaud extérieur.
Un système complémentaire à un grand rôle dans la maîtrise de la température tout au long de l’année, en agissant sur l’exposition au soleil. Des auvents inclinés placés au-dessus des fenêtres laissent passer un maximum de rayons solaires l’hiver et protègent l’intérieur des classes en été.

Comparatif

  • Sur l’année, il est constaté un cumul d’environ 260 h (soit 1 mois) où la température excède 28 °C, des périodes de surchauffe particulièrement inconfortables pour enseigner et apprendre convenablement.
  • Après les travaux, les simulations prévoient au maximum 30 h (soit 3 jours) de températures dépassant les 28 °C.
Projection, façade nord.

Un confort d’accueil repensé aussi pour les parents

Une circulation et un accès à la direction de l’école simplifié

Un hall d’accueil de 35 m² dessert le bureau de direction, la salle des maîtres et la loge du gardien.

Partenaires et financeurs

Action financée par la Région Île-de-France.

La Métropole du Grand Paris participe au financement à hauteur de 806 400 €.

Logo de la Métropole du Grand Paris

Le projet à reçu de l’État une dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) de 5 696 760,28 € TTC dans le cadre d’un marché de travaux, et une subvention de 488 600 €.

L’agence de l’eau Seine-Normandie participe au financement.

Le syndicat intercommunal pour le gaz et l’électricité en Île-de-France participe au financement.