Modifié le

Le fort de Rosny – patrimoine historique de la ville

Faisant parti de l’enceinte de fortification édifiée pour la défense de Paris, le fort de Rosny appartient à l’histoire de la ville. Élément du patrimoine remarquable, il ne se visite pas, car il abrite plusieurs services anti-criminalité de l’État et les forces de gendarmerie, indissociables du lieu.

Histoire de la naissance du fort de Rosny

La bataille de Waterloo en 1815 avait montré la fragilité du système de défense de la capitale et de sa région.
Dès 1831, on construisit la redoute de la Boissière. Ce fortin bastionné était doublé au sud par une autre redoute construite sur la Vieille Montagne et située au-dessus du village de Rosny. Ce fortin dit « des Charcalets » deviendra plus tard l’avancée orientale du fort de Rosny.

En 1834, on ajouta à ce système défensif le fortin des Renardières sur le territoire de Montreuil.
L’ensemble de ce système défensif avait pour but d’interdire ce que l’on appelait alors « la route stratégique ».

Construit de 1840 à 1846, le fort de Rosny implanté sur la colline de Montreuil surplombe le plateau d’Avron. Il entre dans l’histoire en 1870 lorsque la capitale est assiégée durant la guerre franco-allemande. Paris s’est alors doté de fortifications et de forts, à l’initiative d’Adolphe Thiers. Rosny est l’un des seize forts détachés de l’enceinte de Thiers.

Bombardé par les Prussiens dont il subit l’occupation, il abrita successivement une garnison puis un régiment d’infanterie : le 4e Zouaves. Il devient un poste de défense contre les avions pendant la première guerre mondiale. Depuis 1927, il a accueilli de nombreux services de sûreté de l’État.

Le fort militaire de Rosny, un système défensif bien pensé !

Édifiée sur 25 ha, c’est une construction à quatre bastions inscrite dans un rectangle d’environ 400 m sur 340 m dont le grand axe est orienté d’ouest en est. Protégé par des fossés d’une largeur allant jusqu’à 16 m, il est doté de talus intérieurs (escarpes) et de contrescarpes maçonnées. Un talus de terre de 4,5 m d’épaisseur et de 10 m de haut permettait l’installation des pièces à feu.

Deux portes dérobées dans la muraille d’enceinte du fort de Rosny (des poternes) et situées au centre des remparts (courtines) l’une au nord l’autre au sud, permettaient d’atteindre les fossés remplis d’eau venant de la Vieille Montagne.

Des bâtiments principaux accueillent officiers, sous officiers et soldats. Des magasins à poudre pour l’alimentation des canons sont dotés de murs de plus de 2,40 m d’épaisseur.

Le Fort de Rosny : patrimoine national, depuis toujours dédié à la sûreté de l’État

Aujourd’hui, le fort de Rosny abrite plusieurs services dépendants de l’État notamment l’agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI). Il conserve donc, comme durant toute son histoire, la vocation d’intérêt général pour la sécurité de la nation. Il ne se visite pas.